Danger: "chocs toxiques"
- lea
- 5 avr. 2020
- 3 min de lecture
Coronavirus par-ci, coronavirus par là, les chaînes d'informations tournent en boucle alors promis, je n'en parlerai pas aujourd'hui ! Toutefois, il faut bien reconnaître que cet événement a démontré l'importance de la prévention sanitaire et c'est pourquoi, à mon tour, je tiens à vous informer sur un sujet particulier.
Le 9 Janvier dernier, Maëlle est décédée d'un choc toxique, faisant d'elle une victime innocente de plus sur une liste déjà longue, trop longue. Tout le monde connaît l'identité de ses bourreaux et pourtant, ils continuent d'agir en toute impunité. Qui ça ? Les tampons hygiéniques.

Qu'est-ce qu'un choc toxique ?
Déjà, il faut savoir que le syndrome du choc toxique (SCT) n'est pas forcément lié aux règle, il peut par exemple survenir après l'infection d'une blessure. Le SCT est provoqué par les toxines libérées par certaines souches de bactéries courantes, notamment le staphylocoque doré, dont certaines femmes sont porteuses. Ces toxines, une fois dans l’organisme, vont s’attaquer à différents organes comme le foie, les reins ou les poumons, et plonger la patiente dans un état d’extrême faiblesse. On parle de choc toxique lié aux règles puisque tout dispositif vaginal bloquant le flux peut potentiellement entraîner un risque très faible mais réel. Les tampons, éponges et coupes menstruelles font stagner le sang dans le vagin, créant un environnement favorable à la prolifération de ces bactéries. Celles-ci vont produire des toxines dangereuses qui vont ensuite entrer dans la circulation sanguine.
Mal connue car rare (20 cas annuels d'origine menstruelle en France), cette infection connaît une médiatisation intense depuis le cas Lauren Wasser. Mannequin, elle a été amputée en 2012 de sa jambe droite et de ses orteils gauches suite à un SCT contracté à cause du port d'un tampon hygiénique.
Quels symptômes ?

Le syndrome du choc toxique se caractérise souvent par des symptômes ressemblant à ceux d'une grippe: vomissements, diarrhées, fortes fièvres, fatigue, maux de gorge et de tête, éruptions cutanées voire évanouissements. Des spécialistes estiment même que certaines femmes sont mal diagnostiquées. Dans les cas les plus dramatiques, le choc toxique peut conduire à l'amputation d'un membre ou au décès, d'où l'importance de la prévention et de la formation des médecins sur la question.
Si vous souffrez de ces différents symptômes et que vous avez vos règles, retirez immédiatement le dispositif et n’hésitez pas à vous rendre aux urgences en donnant un maximum d’informations aux médecins qui vous occulteront.
Si les bonnes solutions sont prises à temps, vous pourrez être soigné efficacement.
Comment l'éviter ?
Des essais ont révélé la présence de substances chimiques dans les tampons et les coupes menstruelles mais sans dépassement des seuils sanitaires. Ainsi, le risque est augmenté non pas selon le dispositif intra-vaginal choisi, mais selon l'usage qui en est fait.
Pour l'éviter, voici quelques conseils:
- Bien choisir ses tampons: afin d'obstruer le moins possible le flux, il est conseillé d'utiliser les protections avec la capacité d'absorption la plus faible adaptée à son flux menstruel.
- Se changer souvent: il est recommandé de ne pas garder les tampons, coupes menstruelles et éponges plus de 3 à 6 heures d'affilée.
- Pendant la nuit, privilégier les serviettes hygiéniques qui obstruent moins le flux.
- Bien se laver les mains avant d'insérer un tampon ou une cup et avant de les retirer.
- Attendre le début des règles avant d'utiliser un tampon, c'est-à-dire qu'il ne faut pas utiliser de tampon par mesure de précaution, même si vous vous attendez à avoir vos règles.
Même s'il ne faut pas sombrer dans la psychose, il est primordial d'être au courant des risques et des solutions concernant le syndrome du choc toxique. Il ne faut pas non plus se croire à l'abri et respecter les règles d'hygiène, et ça, dans n'importe quelle situation.
Léa ;)
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